Pourquoi ?
La Ville de Schiltigheim s’engage activement dans la transformation de son territoire pour répondre aux besoins de sa population en matière d’éducation, de services de proximité et de qualité de vie. Le quartier des Écrivains, construit dans les années 60, est l’un des principaux points de ce projet de renouvellement urbain, piloté par l’Eurométropole de Strasbourg. Ce programme va bien au-delà de la simple rénovation des logements ou des infrastructures existantes ; il vise une revitalisation sociale et environnementale de plusieurs quartiers prioritaires, parmi lesquels celui des Écrivains, souvent marqué par des bâtiments vieillissants, des logements énergivores et une disposition urbaine très dense.
Le groupe scolaire Victor Hugo répond directement aux besoins éducatifs des familles du quartier qui, jusque-là, devaient envoyer leurs enfants dans des écoles primaires éloignées. Ce nouvel établissement, qui réunit la maternelle et l’élémentaire, permet aux enfants de suivre leur scolarité dans un environnement moderne et proche de leur lieu de vie. En plaçant cette école au centre du quartier, la ville renforce également l’attractivité du quartier pour les familles, tout en s’assurant que l’éducation soit accessible dans un cadre agréable et sécurisé. Ce projet incarne l’engagement de Schiltigheim à offrir aux enfants un cadre propice à l’apprentissage, tout en contribuant à la cohésion et à l’attractivité du quartier.
Comment ?
La création du groupe scolaire Victor Hugo s’appuie sur un travail concerté entre la municipalité, l’Eurométropole et de nombreux partenaires locaux. Cette collaboration a permis de donner vie à un établissement exemplaire en matière d’environnement éducatif et social, intégré dans une vision globale de transformation urbaine. Avec ses 26 classes, ce groupe scolaire accueillera jusqu’à 600 élèves, avec des espaces dédiés comme une cantine, un gymnase et des installations périscolaires, le tout pensé pour répondre aux besoins actuels et futurs de la population en pleine croissance.
La conception de cette école intègre les ambitions écologiques du Projet de renouvellement urbain, en priorisant l’utilisation de matériaux durables et en respectant la réglementation thermique en vigueur. Le bâtiment est conçu pour s’intégrer harmonieusement dans le quartier, avec des espaces verts et un jardin pédagogique, tout en assurant une bonne circulation de la lumière et une ventilation optimale. Par ailleurs, le quartier bénéficie de nouveaux aménagements comme une allée piétonnière végétalisée et des voies douces, ce qui facilite les déplacements à pied ou en vélo et améliore l’accessibilité. Ces améliorations renforcent la qualité de vie des habitants, tout en offrant aux enfants un environnement enrichissant et stimulant.
Quel bilan ?
La réalisation du groupe scolaire Victor Hugo constitue une avancée significative pour Schiltigheim, en matière de cohésion sociale, de développement durable et de qualité de vie. Le projet représente un investissement de 21,9 millions d’euros, reflétant les priorités environnementales et sociales du Projet de renouvellement urbain, et contribue à renforcer l’attractivité et la convivialité du quartier. Ce groupe scolaire participe à un objectif plus large de redynamisation du quartier des Écrivains, en assurant une mixité sociale et fonctionnelle et en offrant un accès de proximité à des services essentiels.
Au-delà de la dimension éducative, le quartier bénéficiera d’une amélioration visible de son cadre de vie, grâce à des espaces plus verts, des installations modernes, et des infrastructures durables qui s’intègrent dans une perspective de long terme. La transformation se traduira par une meilleure qualité de vie, des rues apaisées, des espaces de vie accessibles et adaptés, et un environnement qui favorise le bien-être des résidents et des familles. Grâce à cette initiative, Schiltigheim place l’égalité d’accès aux services publics et l’épanouissement des jeunes générations au cœur de son action, en apportant une réelle valeur ajoutée à ce quartier en pleine mutation.
Le projet en images
Interviews croisées de Nathalie Jampoc-Bertrand et Sandrine Le Gouic, adjointes au maire de Schiltigheim
Pourquoi le quartier des Écrivains a-t-il été choisi pour ce projet de renouvellement urbain, incluant le nouveau groupe scolaire Victor Hugo ?
Nathalie Jampoc-Bertrand : « Le quartier des Écrivains est emblématique des quartiers construits dans les années 60, avec un tissu urbain dense et des immeubles qui, aujourd’hui, nécessitent une requalification en profondeur. Les bâtiments sont vétustes, souvent de véritables passoires énergétiques, et l’organisation du quartier, conçue pour une époque révolue, le rend isolé. L’enjeu est de l’ouvrir, de le connecter aux autres zones de la ville et de créer un espace de vie plus agréable et plus durable pour les habitants. »
Sandrine Le Gouic : « L’implantation du groupe scolaire Victor Hugo au cœur du quartier est une réponse directe aux besoins éducatifs de ce territoire. Les enfants n’avaient pas d’école élémentaire dans le quartier même ; ils devaient se déplacer vers d’autres secteurs. Désormais, avec cette école intégrant maternelle et élémentaire, ils pourront suivre leur scolarité dans un environnement adapté, sans s’éloigner de leur quartier. »
Quelles innovations apporte le projet pour le quartier et les habitants ?
Nathalie Jampoc-Bertrand : « Le projet de renouvellement urbain vise à transformer le quartier en profondeur, en proposant des espaces verts, des circulations douces, et en intégrant des solutions durables. Nous travaillons par exemple sur des ‘îlots de fraîcheur’ pour lutter contre les effets du réchauffement climatique, sur une meilleure infiltration des eaux de pluie, et sur la végétalisation des abords des immeubles. Il s’agit de ‘ranger la ville’ en quelque sorte, en requalifiant les espaces publics et en améliorant la qualité de vie des résidents. »
Sandrine Le Gouic : « Pour l’école, cela se traduit par des espaces végétalisés dans les cours, un mail piétonnier autour du bâtiment et une architecture pensée pour créer un cadre de vie serein. Sur le plan pédagogique, nous allons aussi plus loin avec des classes à horaires aménagés pour les arts, notamment la musique et le théâtre. Nous voulons que cette école soit attractive et qu’elle devienne un choix évident pour les familles. »
Comment avez-vous impliqué les habitants dans le projet ?
Nathalie Jampoc-Bertrand : « Dès le début, nous avons mis en place des concertations avec les habitants et les associations locales. Le renouvellement urbain, c’est un travail de longue haleine, où chacun a son mot à dire. Nous avons aussi prévu des ateliers participatifs autour de l’allée piétonne, afin que ce projet prenne en compte les besoins et attentes de tous. »
Sandrine Le Gouic : « Pour l’école, nous avons organisé plusieurs rencontres avec les parents et les enseignants. On les a consultés sur leurs attentes pour cet établissement, afin qu’ils se sentent pleinement intégrés au projet. Maintenant que le chantier est en cours, nous maintenons un lien étroit avec la direction de l’école voisine pour minimiser les perturbations, et nous prévoyons des visites de chantier pour les enseignants et les élèves, afin de créer une continuité avec leur futur lieu de scolarité. »
Quels sont les critères de réussite pour ce projet selon vous ?
Nathalie Jampoc-Bertrand : « La réussite de ce projet se mesurera à plusieurs niveaux : l’amélioration de la qualité de vie dans le quartier, le retour des habitants sur les rénovations et l’appropriation de ces nouveaux espaces. Si nous voyons plus d’animation, des espaces agréables, et des habitants satisfaits, nous saurons que le projet a eu un impact positif. »
Sandrine Le Gouic : « Pour l’école, le critère de réussite, ce sera avant tout de voir les enfants bien dans leur école et les familles engagées dans la vie de l’établissement. Si les élèves réussissent, si les projets artistiques prennent vie et si nous parvenons à maintenir la mixité sociale, alors le pari sera gagné. »
Un dernier mot sur la portée de ce projet ?
Nathalie Jampoc-Bertrand : « Ce renouvellement, c’est aussi une question de justice sociale. Nous donnons aux habitants du quartier des Écrivains les mêmes droits à un environnement sain et agréable que dans les autres quartiers. C’est un engagement fort de la part de la ville et de la métropole. »
Sandrine Le Gouic : « Ce projet est porteur d’espoir pour le quartier et nous sommes ravies de pouvoir le mener du début à la fin. Nous sommes convaincues que cela va vraiment améliorer le quotidien de nombreuses familles. »
- Nom : Schiltigheim
- Département : Bas-Rhin
- Région : Alsace
- Population : 34 129 habitants
- Maire : Danielle Dambach
- Site internet : Site de la ville
- 600 élèves (14 classes de maternelle et 12 classes d’élémentaire) seront accueillis
- 400 m² de salle de sport, également ouverte aux associations du quartier
- 5 530 m² de surface totale
- 28 arbres plantés dans les cours et patios
- 834 m² de surfaces plantées ou recouvertes de copeaux de bois dans les cours
- 254 m² de toiture végétalisée intensive et 1 837 m² de toiture végétalisée extensive
- 21,9 millions d’euros TTC de budget total pour l’opération