Rythmes scolaires : un surcoût 175 euros par enfant dans les grandes villes

L’AMGVF vient de rendre publics les résultats d’une enquête réalisée par l’association sur la mise en place de la réforme des rythmes scolaires auprès de 22 grandes villes, où le mécontentement de leurs élus sur les conditions de mise en œuvre de la réforme fait écho à celui de nombre de leurs collègues.

Dans un contexte de réduction drastique des dotations aux collectivités, la réforme coûte très cher : en moyenne 175 euros en plus par enfant aux grandes villes, soit 2 millions d’euros d’engagements budgétaires supplémentaires par ville. Malgré les assouplissements obtenus, 52% des élus se disent insatisfaits des procédures de gestion des aides financières, trouvent le reste à charge trop important (les aides ne couvrant souvent qu’un tiers de ces surcoûts) et regrettent unanimement que le fonds de soutien ne soit pas pérennisé.

Des difficultés budgétaires, organisationnelles et relationnelles dans la mise en œuvre. Au-delà des aspects financiers évoqués plus haut, ce sont les problèmes d’organisation qui préoccupent les élus des grandes villes : difficulté à recruter des animateurs qualifiés, à répartir harmonieusement les enfants entre les différentes activités proposées, à trouver des locaux si les enseignants refusent de prêter les leurs, à convaincre les personnels d’accepter les évolutions professionnelles requises, à gérer la transition école / centres de loisirs le mercredi et la coordination mairie / écoles en général. Enfin, les maires disent aussi devoir affronter le mécontentement des familles soumises à un accroissement de leurs contraintes au quotidien.

Des satisfactions et des craintes pour l’avenir. A cet égard, les taux d’encadrement constituent un bon exemple des jugements paradoxaux portés par les maires sur la réforme. Car s’ils se réjouissent de l’assouplissement des taux d’encadrement (hors exigences CAF), ils craignent aussi que ces taux assouplis n’aillent dans le sens d’une moindre qualité et d’une moindre sécurité pour les enfants.

La gratuité remise en question. S’ils ne sont aujourd’hui que 38% à avoir sollicité la participation financière des parents (presque toujours en fonction du niveau de ressources ou à un niveau très modique), les maires des grandes villes ont récemment alerté, par un communiqué, sur la possible remise en cause de la gratuité qui prévaut aujourd’hui.

 

Pour accéder aux résultats complets de l’enquête
http://www.grandesvilles.org