Les études montrent qu’en dépit des réformes successives, l’origine sociale et culturelle des élèves continue d’influencer fortement leur destin scolaire et universitaire. Dans ce contexte, ceux des quartiers en politique de la ville et des établissements de l’éducation prioritaire se trouvent bien plus que les autres en échec scolaire, exposés au risque de décrochage ou éliminés des filières les plus valorisées, en butte à l’orientation subie.
Contre la ségrégation sociale à l’École. La loi de refondation de l’École de la République engagée depuis 2012 a, dans ses différents volets successifs, tâché de combattre ces inégalités. A la veille de la rentrée, la ministre de l’’Éducation nationale vient de s’adresser aux préfets, recteurs et inspecteurs d’académie pour organiser la mise en place du dernier dispositif proposé pour favoriser la justice sociale à l’École : les parcours d’excellence.
Un accompagnement dans la durée. S’adressant aux élèves des établissements en REP+, ces parcours entendent proposer aux élèves volontaires de 3ème un accompagnement leur permettant de construire jusqu’en terminale, un parcours personnel vers une insertion professionnelle réussie ou une poursuite d’études universitaires.
Prolongeant les cordées de la réussite, auxquelles il ne substitue pas, ce dispositif a vocation à s’adresser à un public plus nombreux (à terme 30% des élèves de 3ème des établissements concernés) et plus diversifié (pas seulement les meilleurs élèves mais tous ceux « dont le rapport à l’École évolue positivement » qui se sentent mal assurés dans leur orientation).
Un principe de partenariat. Ce nouveau dispositif repose sur un double partenariat. D’une part de l’École avec son environnement, puisque doivent être associés les enseignants volontaires, les structures d’information et d’orientation, les universités et l’enseignement supérieur, les collectivités et les acteurs de la politique de la ville, les associations de soutien scolaire et d’accompagnement éducatif, les entreprises et les partenaires socio-économiques, et d’autre part, de l’École avec les familles, puisque les parents d’élèves doivent être concrètement associés au dispositif dès sa mise en place dans l’établissement.
Des actions de tutorat, d’accompagnement, de découverte et d’acculturation. Sur le terrain, les élèves concernés (et leur entourage) pourront bénéficier d’aides au travail personnel et de soutien méthodologique, de visites culturelles, de visites de lieux de formation, de rencontres avec des professionnels de l’orientation, des universitaires, des chefs d’entreprises, des élus, des personnalités de l’art, de la culture ou du sport…
La politique de la ville engagée aux côtés de l’Éducation nationale. Si la majorité des actions seront prises en charge par le budget de l’enseignement secondaire et supérieur de l’Éducation nationale, les frais relatifs au défraiement des tuteurs étudiants seront imputés au programme 147 du ministère de la Ville.
Consulter le texte officiel :
– La rentrée scolaire 2016 – CGET du 08/09/2016
– Le Bulletin officiel de l’Éducation Nationale
– Le discours de la rentrée 2016 de Najat Vallaud-Belkacem