Les villes les plus inégalitaires sont le plus souvent des villes dont la population est en moyenne très riche mais qui ne sont pas pour autant désertées par les pauvres, même si ces derniers y sont moins pauvres qu’ailleurs ; alors que les villes les plus égalitaires sont à la fois des villes de classes moyennes et des villes pauvres… Certaines villes sont inégalitaires parce que les pauvres sont particulièrement pauvres. C’est le cas de Montreuil-sous-Bois (Seine-Saint-Denis, en 14e position) : le seuil des 10 % les plus pauvres est parmi les plus bas de France (7 650 euros annuels) et celui des 10 % les plus riches est un peu en-dessous de la moyenne. On observe cette situation dans un assez grand nombre de communes de banlieue de l’Est parisien. Le Grand-Quevilly (76), Couëron (44) et Grande-Synthe (59) sont les villes les plus égalitaires selon le rapport interdécile. A Grande-Synthe, par exemple, on entre parmi les 10 % les plus favorisés avec 24 000 euros annuels (quatre fois moins qu’à Neuilly-sur-Seine). Dans cette ville, comme à la Courneuve, Wattrelos ou d’autres, l’écart entre le seuil des 10 % les plus riches et celui des 10 % les plus pauvres se situe aux alentours de 15 000 à 16 000 euros, trois ou quatre fois moins que dans les communes de l’Ouest parisien..
Extrait de l’article repris de l’Observatoire des inégalités