Si de nombreux élus attendent beaucoup du plan Borloo, à l’image de la maire de Chanteloup-les-Vignes (Yvelines), une partie des habitants ou des membres du réseau associatif de la commune sont plutôt défaitistes. Catherine Arenou s’octroie une pause sur le perron de l’Hôtel de ville. Besoin de décompresser. A un moment, la maire a « hurlé » : « Il ne faut pas dire, il faut faire ! » Elle n’en pouvait plus. La politique de la ville, depuis un an ? « Pas grand-chose. On attend. » Son adjoint, François Longeault, parle « d’été meurtrier » pour les budgets : « On est passés à la trappe. » 36 % de taux de pauvreté, 50 % de chômage chez les moins de 25 ans… « Déprimée » par les chiffres, la maire ! « Nous sommes encore les lieux exclusifs de la solidarité nationale », dit celle qui place grand espoir en Borloo. Jusqu’ici elle tient. « Sans l’affect, ça ne marche pas, observe Pierre Cardo. C’est drôle, cette ville. On se casse tout de suite ou on développe une addiction. »
Pour en savoir plus : Le Parisien – du 27 avril 2018