Dix mille usagers de 18 ans testent le “pass culture” depuis cette semaine. Promesse de campagne d’Emmanuel Macron, ce sésame crédité de cinq cents euros prend la forme d’une application géolocalisée qui promet de lutter contre les inégalités d’accès à la culture. Après une année et demie d’annonces et de spéculations, le pass culture entre enfin dans le concret. Depuis début février, dix mille jeunes volontaires le testent dans cinq départements : le Bas-Rhin, le Finistère, la Guyane, l’Hérault et la Seine-Saint-Denis. Leur pass prend la forme d’une application géolocalisée, qui recense les propositions culturelles disponibles plus ou moins près de chez eux. Un crédit de cinq cents euros leur est alloué : à chaque sortie ou activité réalisée, le pass est automatiquement débité du montant correspondant. Les offres en lignes – musiques, jeux vidéo, livres audio… – sont plafonnées à deux cents euros, de même que les « biens matériels » – livres, instruments de musique, œuvres d’art.
Elodie, 18 ans, Pantin (Seine-Saint-Denis), première année de DUT gestion des entreprises et des administrations :
« Cinq cents euros, c’est beaucoup d’argent ! Mon utilisation du pass dépendra de ce qu’il proposera comme offre. J’ai instinctivement pensé aux places de concert, ou à un abonnement Netflix [Dans les faits, non. NDLR]. Mais la culture – ce qui enrichit nos connaissances, nous permet de tenir une conversation et de nous sentir moins bête ! – , c’est aussi le musée et le théâtre. Ce ne sont pas mes principaux centres d’intérêt mais c’est enrichissant. Je garde un bon souvenir de l’exposition Persona, étrangement humain, vue en 2016 au musée du quai Branly. Le fait de devoir payer certaines activités, ou des expositions temporaires, est un frein réel. »
Pour en savoir plus : Télérama – du 10 février 2019