Où va l’Agence nationale de renouvellement urbain ?

Alors que les projets du Nouveau programme national de renouvellement urbain sont en phase de réalisation malgré des incertitudes, l’avenir de la rénovation urbaine est en jeu et les bases d’un « Anru 3 » doivent être posées. Les acteurs souhaitent un engagement de l’État.

Dans la première version du projet de loi de finances pour 2025, en octobre dernier, sur la ligne Anru (Agence nationale pour la rénovation urbaine) figurait le chiffre zéro, alors que le Nouveau programme national de renouvellement urbain (NPNRU) entre dans sa phase de réalisation et nécessite de gros décaissements de l’agence : 975 millions ont été payés aux collectivités en 2024. In extremis, 50 millions ont été inscrits pour 2025 dans la loi de finances, après que la ministre du Logement, Valérie Létard, et les parlementaires sont montés au créneau de Bercy. Certes, l’Etat ne contribue qu’à hauteur de 10 %, soit 1,2 milliard au budget global du NPNRU sur la période 2014-2030, mais sa présence est un symbole pour un programme de solidarité nationale et ses carences tendent les relations avec les partenaires majeurs : Action logement, qui finance 10 milliards entre subventions et prêts, et les bailleurs sociaux, via la Caisse de garantie du logement locatif social (CGLLS), qui abonde 2,7 milliards ­d’euros en subventions.