Parmi ses griefs, Claire Hédon met en garde contre les « effets pervers » du tout-dématérialisé qui régit cette nouvelle prime à la rénovation énergétique et qui entraîne des « difficultés insurmontables » pour les plus modestes. Elle pointe une « rupture d’égalité devant le service public ».
Impossibilité de créer un compte ou un dossier, de déposer en ligne les pièces justificatives, de modifier les éléments du dossier et finalement d’engager les travaux… Dans une décision publiée hier, la Défenseure des droits (DDD) alerte sur les « graves dysfonctionnements techniques récurrents » de la prime à la rénovation énergétique MaPrimeRénov’, après avoir reçu près de 500 réclamations depuis sa création en 2020.
C’est tout le paradoxe. Alors que ce dispositif pilotée par l’Agence nationale de l’habitat (Anah) a initialement été pensé pour les foyers les plus démunis, « ce sont ces mêmes foyers qui aujourd’hui encore pâtissent des dysfonctionnements du service, du manque d’interlocuteurs et d’un défaut d’informations », lance la Défenseure des droits.