Attaquée de toutes parts, par l’exécutif comme des maires de gauche et de droite, la loi Solidarité et renouvellement urbains (dite loi « SRU ») votée en 2000 semble promise au déclin. À moins que des élus conscients de l’ampleur des besoins en logements abordables ne se décident à lui offrir une seconde chance…
Dresser un bilan de la loi « solidarité et renouvellement urbain » (“SRU”), plus de 20 ans après son vote, n’est pas tâche aisée. Le nombre de logements locatifs sociaux a augmenté dans un contexte d’emballement des marchés immobiliers, tandis qu’un rééquilibrage du parc HLM a commencé à s’opérer au sein de la plupart des bassins de vie. Difficile toutefois de passer certains écueils sous silence. De Boulogne-Billancourt à Villeneuve-lès-Avignon en passant par Nice ou Saint-Maur-des-Fossés, la loi “SRU” a réveillé des rancœurs tenaces. Comme 654 autres communes contraintes de disposer de 20 à 25 % de logements sociaux, celles-ci tardent à remplir leurs obligations légales.