Lundi 3 juillet, le CGET organisait la restitution de l’étude sur « L’innovation dans les quartiers de la politique de la ville ».
Restitution suivie de 3 tables rondes au cours d’une matinée riche d’enseignements et de témoignages plutôt iconoclastes.
L’innovation dans les QPV
Philippe Archias, responsable de l’étude confiée au cabinet Algoé, a souligné d’entrée de jeu que l’objet de cette étude présentait toutes les apparences d’un défi, tant les deux termes semblent a priori renvoyer à des univers éloignés l’un de l’autre. Et le rapporteur de relever que la question même invite immédiatement celui que se la poser à « passer d’une logique de correction et de solidarité à une logique d’accompagnement ».
Dès lors, en quoi l’innovation peut-elle aider les quartiers ?
Elle rend service à leurs habitants parce qu’elle permet de répondre à des besoins non satisfaits : besoins de services de mobilité (Wimoov), besoins d’activité et d’emploi (Arc de l’Innovation Paris/1ère couronne) besoins de formation aux nouveaux métiers (IEPC)…
A quelles conditions peut-elle réussir ?
En s’appuyant sur une volonté politique forte et sur ses partenaires relais, en développant un guichet unique, portail des autres acteurs, sans chercher à se substituer à leur action, et en investissant fortement dans les territoires les plus déshérités.
Mais alors, comment accompagner les porteurs de projets ?
Trois grandes familles de réponses émergent des propos tenus à la seconde table ronde.
Premier type d’aides : les aides relatives aux stratégies d’emprunt et à la consolidation des fonds propres (BPI France et Impact Partenaires).
Deuxième type d’aides : la formation à l’élaboration du projet de développement, et au pilotage stratégique.
Dernier type d’aides : l’accompagnement humain et relationnel, parrainage et mise en réseau (France active).
Enfin, quelles entreprises s’impliquent dans ces actions ?
Des bailleurs sociaux qui mutualisent leurs appels d’offres ou leurs locaux d’activités, mais aussi de grandes entreprises et parfois leurs fondations, comme c’est le cas pour BNP Paribas à travers son projet « Banlieues & Connect », qui s’appuie avant tout sur des partenaires expérimentés implantés sur le terrain.
L’objectif partagé par tous ?
Créer un écosystème favorable à l’identification, l’accompagnement et la mise en réseau pérenne des nouveaux entrepreneurs issus des quartiers.
Au-delà de l’étude et de sa synthèse, on lira avec intérêt les monographies d’acteurs ainsi que l’analyse de leur business model.
Pour en savoir plus :
– Étude sur l’innovation dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville
– Annexe, présentation des études de cas détaillées
– Synthèse de l’étude sur l’innovation dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville