Madame le maire, comme on dit ici, est un petit bout de femme énergique, cheveu court, verbe haut. Grand-mère de 65 ans, elle dirige la ville depuis 2009 mais a fermé son cabinet de médecin il y a quelques années: «Soit je tuais ma ville, soit je tuais mes patients!» rigole-t-elle. Vendéenne issue d’une famille traditionaliste, elle était «faite pour vivre d’a priori et de passé», mais elle est devenue, elle, l’élue de droite, un des porte-drapeaux de la révolte des banlieues. Catherine Arenou est un phénomène. Ici, c’est Chanteloup-les-Vignes, dans les Yvelines, 25 km à l’ouest de Paris. Comme souvent en banlieue, le nom chante un passé bucolique: il y a cinquante ans, la petite bourgade groupée autour de l’église comprenait une majorité de paysans et de viticulteurs. «Ça n’avait pas bougé depuis Louis XV, et puis, dans les années 1970, Pompidou est venu! Il y avait les usines Simca et Renault dans la vallée, une forte immigration maghrébine, il a construit une cité, le quartier de la Noé.»
Pour en savoir plus : 24 Heures – du 17 juillet 2018
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