L’été a été caniculaire et, dans beaucoup de nos quartiers, nous avons dû faire face à des difficultés maîtrisées grâce à la mobilisation permanente de nos équipes de prévention et d’animation.
En effet, la crise des gilets jaunes, les projecteurs fixés sur le milieu rural, qui connaît effectivement lui aussi des problèmes, ne doit pas occulter les problèmes de nos banlieues et des 6 millions de nos concitoyens qui y vivent et pour certains « y survivent !»
Nos spécificités et le déclassement de nos quartiers perdurent malgré nos dispositifs en faveur de l’éducation et la formation qui mobilisent des budgets de plus en plus importants portés par une démographie dynamique.
Il nous faut à la fois agir sur la parentalité, le logement, la sécurité, le soutien scolaire et investir dans des équipements.
Les dédoublements de classe que nous soutenons, entraînent des dépenses lourdes que nous devons prendre en charge !
Quid de la scolarité obligatoire à 3 ans et des surcoûts liés ???
Au niveau de l’emploi nous mettons en place des actions originales et souvent efficaces mais comme le dit Jean-Louis Borloo « nos quartiers sont de « grandes lessiveuses » et quand nous avons sécurisé un emploi, très souvent, nos concitoyens déménagent et nous accueillons à nouveau des familles en grandes difficultés.
Ces spécificités, ces dépenses supplémentaires nécessaires nous les assumons, mais la solidarité nationale et locale doivent être mobilisées au-delà des dotations actuelles dédiées à la politique de la ville.
Il nous faut obtenir une reconnaissance de ces spécificités et obtenir notamment dans le domaine de l’enseignement une étude factuelle qui servira de bases à une dotation spécifique.
Cette dotation et l’intégration de la DPV dans l’enveloppe DSU seront nos chevaux de bataille dans la discussion budgétaire 2020 qui va entrer dans sa phase active.