Les discours radicaux des candidats d’extrême droite ont contribué à mobiliser des électeurs déjà attirés par le candidat de La France insoumise.
Il est 20 heures, dimanche 10 avril et, alors que les premières estimations présidentielles tombent dans les QG de campagne, une soixantaine d’électeurs attendent encore de voter à l’école de La Solidarité (15e), imposante cité tout au nord de Marseille. Hedi Ramdane, le président du bureau 1 587, adjoint municipal à la jeunesse, vient de verrouiller les grilles et pousse à l’intérieur les derniers arrivés. Tous voteront avant que le bureau ne ferme, à 20h44.
Dans ce quartier populaire, où les Marseillais de confession musulmane sont majoritaires et le ramadan très suivi, cette affluence tardive surprend même l’élu, originaire de la « Soli » et habitué du bureau. « Pour que ces gens restent là alors qu’ils devraient rompre le jeûne, c’est qu’ils sont très motivés », glisse-t-il, en tentant d’accélérer les votes.