Communiqué de Presse du 5 août 2013
suite à la présentation du Projet de loi
portant sur la réforme de la politique de la ville
en conseil des ministres le 2 août 2013
L’association des Maires Ville & Banlieue de France remercie le ministre chargé de la ville, François Lamy, du projet de loi qu’il a présenté en Conseil des ministres le 5 août dernier. Notre association avait fait 120 propositions sur la politique de la ville aux candidats à la présidence de la République en 2012.
François Lamy, qui a été nommé ministre en charge de ce dossier fondamental pour plus de 10% de nos concitoyens qui vivent un quotidien fait d’exclusions, avait immédiatement établi un contact très resserré et permanent avec notre association.
Nous nous réjouissons que, dans les mesures présentées en conseil des ministres, figurent des avancées fondamentales dans cette politique de la ville qui fête ses 30 ans.Tout d’abord, en impliquant plus fortement les intercommunalités qui, aujourd’hui, assument de nombreuses compétences indispensables aux désenclavements des quartiers en difficultés. C’est notamment le cas en matière de transport, outil fondamental du développement économique et du logement avec, en particulier, les Plans Locaux de l’Habitat et la compétence logement.
Si le rôle central du maire dans la politique de la ville a été rappelé avec force, il devra dorénavant travailler de manière étroite avec le (la) président(e) de l’intercommunalité. En effet, ce sont aujourd’hui les intercommunalités qui doivent concrétiser le développement harmonieux des territoires en évitant les zones de relégation. En lien d’ailleurs avec les conseils régionaux dans le cadre de leurs compétences en matière de formation professionnelle, d’aménagement du territoire, afin d’éviter, là aussi, que des pans entiers de territoires ne soient marginalisés au profit d’autres, sous prétexte de compétitivités territoriales, qui n’ont fait que creuser des fossés dans les populations ces dernières décennies.
Cette mesure vient s’ajouter aux conventions passées avec les différents ministères, afin que la politique de la ville ne soit plus une politique d’exception, mais que ces territoires les plus en difficultés, bénéficient, plus qu’ailleurs du droit commun. Cela doit être le cas en matière d’emploi, d’éducation, de sport, de culture et de santé notamment.
De même, les 5 milliards annoncés pour relancer un « ANRU 2 » est une annonce que nous appelions aussi de nos vœux. Car la première génération de Projet de Rénovation Urbaine avait déjà permis de réhabiliter, non seulement les logements des habitants, mais aussi l’image de ces quartiers. Il faut terminer le travail dans les quartiers qui avaient été contraints, faute d’enveloppe financière suffisante, de revoir à la baisse leurs projets, et permettre à de nouveaux quartiers de bénéficier de ce dispositif.
Enfin, nous souhaitions une sortie “en sifflet” des communes qui ne seront plus retenues dans le nouveau dispositif, car elles ne pourraient assumer une sortie brutale dans le contexte financier actuel dans lequel se trouvent les collectivités locales. Là encore, notre souhait semble avoir été entendu. Le resserrement nécessaire des dispositifs sur un nombre moins important de collectivités dans un souci d’efficacité, ne devait pas, en effet, plonger les « sortantes » dans des difficultés insurmontables.
L’association Ville & Banlieue se félicite du rôle central des maires et la déclinaison des politiques en faveur des quartiers prioritaires.
Contact
Sylvie Thomas
AMVBF : 01 47 00 27 00