Quelle politique de la ville dans les banlieues ?

En novembre 2024, le gouvernement mettait fin au renouvellement des postes d’adulte-relais. Une décision « brutale » selon les acteurs concernés, qui dénoncent un « désengagement progressif de l’État ». Les politiques de la ville dans les banlieues sont-elles déconsidérées ?

Avec :
  • Juliette Méadel, Ministre déléguée chargée de la Ville
  • Gilles Leproust, président de Ville & Banlieue, maire d’Allonnes (72), vice-président du Mans Métropole

Les quartiers populaires vont perdre progressivement leurs derniers postes d’adulte-relais, des emplois aidés assurant la médiation sociale dans les quartiers populaires. Une décision prise sous le gouvernement Michel Barnier, dans un contexte de déficit budgétaire accru. Subventionnés par l’État, ces quelques 5 000 postes concernés sont souvent essentiels au fonctionnement des structures associatives qui ont très peu de moyen, et facilitent le retour au travail d’habitants éloignés de la vie professionnelle.

Leur suppression accroît le « sentiment d’abandon » des acteurs des quartiers populaires, dans lesquels une forte proportion de la population vit dans des conditions de précarité socio-économique. Dans une lettre adressée à la nouvelle ministre déléguée chargée de la ville, le 16 janvier, une douzaine de ces acteurs alertent sur « les répercussions catastrophiques sur la cohésion sociale » de cette décision, parmi lesquels une « détérioration rapide du climat social dans ces quartiers, avec une augmentation des incivilités, de la délinquance et un sentiment d’abandon accru chez les habitants« .

Juliette Méadel assure cependant vouloir « sauver » ces 5 000 emplois, convaincue de leur rôle essentiel dans ces quartiers. Les politiques de la ville forment-elles un « mal-pensé » de la République ? Comment parvenir à garantir la médiation sociale dans un contexte de déficit budgétaire ?

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