Les politiques de la ville n’ont pas de ministère de plein exercice au sein du gouvernement. Comment interpréter ce fait politique ? Quelles répercussions concrètes dans les quartiers populaires ?
Le 23 septembre dernier, Valérie Létard, tout juste nommée ministre du Logement et de la Rénovation urbaine, sur le perron de l’Hôtel de Roquelaure, prononce son discours de passation de pouvoirs et s’inscrit dans les traces de son mentor Jean-Louis Borloo, ancien ministre de la Ville et père de l’Agence Nationale de Rénovation Urbaine, issu lui aussi du valenciennois.
Discours dans lequel il est question de logement, mais point de politique de la ville… Oubli ou maladresse ? Les élus et associations, qui s’attendaient a minima a un secrétariat d’État, craignent une disparition nette et franche du volet social de cette politique.
Comment les habitants des grands ensembles vivent-ils ces destructions ? Ces rénovations urbaines permettent elles améliorer la mixité des quartiers sensibles ? Le bâti a-t-il des conséquences sur la trajectoire de ces habitants ? Peut-on transformer la banlieue sans ministre ?
Ce vendredi, Nora Hamadi fait le point sur ces questions dans son podcast Douce France diffusé sur France Culture, en présence de Thibault Tellier, historien, et Pierre Gilbert, sociologue et maître de conférences à l’université Paris 8.