Jean-Louis Marsac, «Je serai le Maire de la proximité»
« Je remercie l’ensemble de mes collègues du Conseil municipal pour la confiance qu’ils m’accordent en m’élisant Maire de Villiers-le-Bel. Je mesure pleinement la responsabilité qui est aujourd’hui la mienne … «
C’est un maire au parcours atypique qui vient d’être élu ce soir. J’ai été ouvrier pendant 27 ans, victime de la désindustrialisation comme tant d’autres en région parisienne, licencié en 2006. C’est grâce à un mouvement social sans faille que nous avons obtenu, avec mes camarades syndicalistes un plan social digne de ce nom. C’est ainsi que j’ai pu entamer une reconversion professionnelle et obtenir une licence dédiée aux collectivités territoriales. Parallèlement à tout cela, je me suis engagé en politique au Parti Socialiste, dans le syndicalisme à la CFDT et dans le mouvement mutualiste depuis l’âge de 19 ans. Je suis donc un pur produit de l’éducation populaire, je l’assume, le revendique et en reste le porte-parole.
Il n’y a pas de parcours individuel sans rencontre, je m’en tiendrai à Villiers-le-Bel. La première avec Raymonde Le Texier, grâce à qui je suis rentré au conseil municipal en 1995. Rien n’aurait été possible sans cela, je veux lui exprimer ce soir toute ma gratitude et mon affection. La deuxième rencontre c’est bien sûr avec Didier Vaillant qui m’a permis de continuer mon engagement d’élu et qui me nomma 1er adjoint en 2001.
Maire pendant 15 ans, il a marqué notre ville de son empreinte. C’est la force de Villiers-le-bel que d’avoir eu pour maires des personnalités qui, par leur engagement, leur volonté, ont permis à leurs successeurs de poursuivre sans relâche la construction d’une cité en phase avec son temps, pour ses habitants.
Cette cité n’est pas toujours radieuse, personne n’a oublié 2007. Deux enfants morts, des policiers blessés, des bâtiments publics en feu. Aucun Maire n’est préparé à cela, je veux ici témoigner du sang froid, du courage, de la force de caractère dont a fait preuve Didier Vaillant dans cette épreuve, c’est pour moi dans ces moments que l’on juge les hommes et la sincérité de leurs convictions.
Didier Vaillant aura été un grand Maire de Villiers-le-Bel. En mon nom, celui du Conseil Municipal et de l’ensemble des habitants, je tiens à te remercier très chaleureusement pour l’oeuvre accomplie durant ton mandat…..
Je sais aussi qu’il aura à coeur de défendre notre ville au sein de la Communauté d’agglomération Val de France dont il reste le Président et au sein du Conseil général où il nous représente. Elu Maire à mon tour, j’inscris mon action dans la continuité du programme municipal approuvé par les Beauvillésois en 2008 et des engagements pris depuis. Ces projets sont connus, je ne les cite pas tous : la rénovation urbaine des Carreaux largement entamée, celle de la Cerisaie qui permettra à ce quartier de s’arrimer enfin au reste de la ville, celle du quartier de Derrière-les-Murs de Monseigneur encore en débat aujourd’hui, le redressement des copropriétés dégradées. Et tant d’autres choses.
Rénover des quartiers, ce n’est pas prendre en compte uniquement la voirie et les travaux dans les immeubles, c’est repenser la ville en créant de nouveaux équipements, (crèches, écoles, espaces sportifs et de loisirs) c’est prendre en compte tout ce qui doit contribuer à l’épanouissement des habitants sans oublier la dimension culturelle facteur d’émancipation.
«Un projet de vie pour chaque Beauvillésois», tel était notre slogan en 2008 ; il restera la ligne de conduite de l’équipe municipale.
Je fais mienne cette affirmation volontariste de Claude Dilain, ancien maire de Clichy-sous-Bois : «Parler des banlieues, c’est parler de la société dans laquelle nous voulons vivre». J’ajoute pour ma part que parler de la société dans laquelle nous voulons vivre, c’est parler de l’avenir que nous préparons aux jeunes. Je n’oublie pas qu’à Villiers-le-Bel, 40% de la population a moins de 25 ans. Ce sera pour moi une préoccupation constante.…
Je veux établir une relation directe avec les Beauvillésois, je souhaite être le Maire de la proximité. Il n’y a pas de fatalité à vivre dans une ville sale, dans une ville où lorsqu’on est piéton, il faut descendre du trottoir pour circuler. Je veux que l’équipe municipale agisse au plus près des habitants, en portant attention à toutes les difficultés du quotidien qui nuisent à notre cohésion.
La citoyenneté donne des droits, elle donne également des devoirs. Elle ne s’exprime pas seulement dans les urnes, c’est d’ailleurs un vrai problème à Villiers-le-Bel, elle s’exprime également dans la construction du Vivre Ensemble, c’est à dire dans notre capacité à dépasser l’intérêt personnel pour penser collectif…