Au sein de secteurs en renouvellement urbain, la communauté urbaine Grand Paris Seine et Oise expérimente différentes stratégies éducatives bénéficiant, et au bénéfice, du projet.
La réflexion et les actions menées dans le domaine éducatif sous tendent deux grands enjeux : d’une part la réussite scolaire et l’épanouissement des enfants, et d’autre part l’attractivité que confère l’école dans le choix des habitants à résider dans un quartier. Le poids de la jeunesse, caractéristique majeure de ces territoires, s’accompagne de problématiques éducatives sérieuses. Dans le même temps, il y a nécessité à ce que l’école soit abordée comme facteur d’attractivité au regard d’une offre nouvelle de logements. Ainsi, la réussite de l’enfant et l’inscription de l’école dans son environnement urbain sont intimement liées.
Approche urbaine
Pour le quartier de la Coudraie et l’école Fournier, à Poissy, comme pour Les Mureaux et le pôle éducatif Molière, l’approche urbaine a prévalu. Les équipements scolaires ont été créés ou réhabilités pour apporter de l’attractivité et en faire, par leur conception et leurs fonctions, des lieux ouverts sur la ville et de mixité d’usage. « Ces interventions ont été très qualitatives sur les plans architectural, technologique, fonctionnel, commente Catherine Arenou, vice-présidente en charge de la politique de la Ville à la Communauté Urbaine Grand Paris Seine et Oise et maire de Chanteloup-lès-Vignes, et ont apporté par la polyvalence de l’équipement une prise en compte globale des temps de l’enfant et une réelle attractivité à l’école ». Pour autant, la dynamique vertueuse enclenchée ne se traduit pas automatiquement par des bénéfices sur les parcours pédagogiques et les réussites scolaires.
Approches intégrées
A Chanteloup-les-Vignes, une approche plus intégrée est en train d’émerger. Dans le secteur Dorgelès du quartier de La Noé, la ville et ses partenaires ambitionnent une cité scolaire rayonnante, contribuant à la réussite et à l’épanouissement de tous. Elle pose le préalable de concevoir un projet éducatif transversal s’appuyant sur les forces du territoire, avant une intervention urbaine sur l’équipement scolaire proprement dit. La réflexion est conduite avec l’ensemble des acteurs impliqués dans les politiques éducatives et pédagogiques, et le projet avance par itération entre le volet éducatif et le volet urbain. L’objectif est d’avancer avec les usagers et en même temps d’interroger leur manière d’agir dans ces lieux, en refondant les projets » précise Catherine Arenou.
Enfin, dans l’éco-quartier du Val Fourré, à Mantes-la-Jolie, le choix est fait d’apporter une offre d’excellence scolaire comme levier d’amélioration des conditions de la réussite des enfants et comme facteur d’attractivité. Le Département porte un projet de collège de l’innovation qui, par ses contenus pédagogiques, la conception d’espaces adaptés aux apprentissages et la qualité des équipements associés, favorisera un apprentissage en autonomie. L’innovation urbaine et architecturale du projet valorisera d’autant le contenu éducatif. La Ville mène une réflexion de même nature sur la stratégie d’innovation en maternelle et primaire, en envisageant éventuellement un remembrement scolaire à l’occasion du NPNRU.