Les premiers bilans qualitatifs sont formels. Avec la culture présente dans 92% des nouvelles activités périscolaires (NAP), le sport (inscrit dans 87% des NAP) bénéficie à plein de la réforme des rythmes scolaires. Un succès intéressant à analyser plus finement.
Analyser : c’est justement ce que s’apprêtent à faire l’Association nationale des élus en charge du sport (ANDES) comme la Direction de la jeunesse, de l’éducation populaire et de la vie associative (DJEPVA) du ministère ; la première pour détailler l’engagement des communes, la seconde pour dresser une typologie des projets éducatifs de territoire (PEDT).
La gratuité et l’égalité en question. Que révèlent les retours des communes trois ans après la mise en oeuvre de la réforme ? D’un côté, la gratuité ou quasi-gratuité paraissent avoir largement contribué au succès de ces activités auprès du public. A contrario, il semble que – faute d’avoir su mobiliser les autres sources de financement pourtant disponibles ?- certaines communes aient bel et bien fait le choix d’activités payantes, contraires à l’objectif de développement des pratiques chez les enfants.
Des disparités naturelles sur le terrain. Au-delà, les communes ont dû s’adapter à l’âge des enfants et à la situation de leur territoire. Des séances plus courtes aux plus jeunes enfants, et plus longues (allant jusqu’à une ½ journée hebdomadaire en zone rurale) où, compte tenu des distances à parcourir, il s’avère plus difficile de mobiliser des intervenants pour des séances courtes. Enfin, ce sont les fédérations sportives et les disciplines qui ont fait preuve de plus ou moins d’imagination pour proposer dans le cadre des NAP, des activités différentes de celles qu’offre le sport scolaire.
Pour en savoir plus :
– Réforme des rythmes scolaires : les collectivités misent sur le sport. La Gazette des communes – du 15 février 2017