Quelque 300.000 jeunes ont bénéficié d’un emploi d’avenir depuis 2012 et, parmi eux, les trois quarts ont bénéficié d’une formation au cours de leur première année de contrat, selon une étude du ministère du Travail diffusée mercredi 5 octobre.
Mesure phare du quinquennat de François Hollande, les emplois d’avenir sont des contrats aidés, à temps plein et de longue durée, destinés aux jeunes peu ou pas qualifiés. Ils incluent un projet de formation.
Depuis leur création fin 2012, « environ 300.000 jeunes sont entrés en emploi d’avenir », selon la Dares.
Le service des statistiques du ministère a réalisé une enquête auprès de 17.000 jeunes entrés dans le dispositif entre octobre 2013 et mars 2014.
« Un an après le début de leur emploi d’avenir, 75% des bénéficiaires ont suivi au moins une formation », selon l’étude, qui laisse toutefois paraître de fortes disparités entre les contrats conclus dans le secteur non marchand (83%) et dans le secteur marchand (58%).
Tous secteurs confondus, près d’un jeune sur deux (47%) a suivi une formation « certifiante », menant en majorité à une habilitation (34%).
Derrière, 9% des jeunes ont préparé un diplôme de l’Education nationale, 6% une certification de qualification professionnelle (CQP) et 4% un titre professionnel.
En moyenne, les femmes ont moins accédé à des formations certifiantes que les hommes, que ce soit dans le secteur non marchand (47% contre 58%) ou dans le secteur marchand (31% contre 37%). « Ce moindre accès tient en partie au fait que les femmes sont plus diplômées à l’entrée en emploi d’avenir », explique l’étude.
La Dares a également évalué la « durée passée en formation » au cours de la première année : elle s’élève à 26 jours en moyenne, mais est « très variable » selon le « niveau de qualification préparé ».
« Les jeunes qui ont accédé à une formation certifiante y ont passé 27 jours en moyenne », voire 54 jours pour ceux préparant un diplôme de l’Education nationale, mais « un jeune formé sur deux a suivi moins de huit jours de formation ».
Cette étude a été diffusée par le cabinet de la ministre du Travail, Myriam El Khomri, quelques heures après la publication d’un rapport de la Cour des comptes contestant l’efficacité des contrats aidés (pas seulement les emplois d’avenir) pour l’insertion des jeunes. Les Sages dénoncent un « ciblage insuffisant » vers les plus en difficulté et indique que seulement 23% des bénéficiaires suivent une formation (voir notre article ci-contre du 6 octobre 2016).
Source AFP
Article vu sur :
– www.localtis.info – du 7 octobre 2016
Pour en savoir plus :
– Voir l’étude de la Dares