A la rentrée 2015, 423 nouveaux postes ont été dédiés au titre du dispositif « plus de maîtres que de classes » sur les 790 alloués aux écoles élémentaires, selon le bilan de la rentrée 2015 établi par la Dgesco (direction générale de l’enseignement scolaire) et présenté en comité technique ministériel fin décembre 2015. Les départements qui ont obtenu le plus de postes supplémentaires à la rentrée 2015 sont le Nord (43) et la Marne (28,5).
Au total, 2.352 emplois sont dédiés à ce dispositif. Les académies qui disposent du plus grand nombre de postes sont Versailles (230), Lille (162), Lyon (161,5), Grenoble (121,75) et Nantes (115,5). Celles qui y ont consacrés le plus de nouveaux postes à la rentrée 2015 sont Lille (52), Versailles (49) et la Martinique (41). A l’échelle départementale, le Rhône (112), le Nord (99) et le Val-d’Oise (90) sont les mieux dotés quand la Lozère, l’Ariège, l’Aveyron et les Hautes-Pyrénées ne comptent qu’un poste.
Dans les écoles, « dans la majorité des cas, les équipes ont choisi de répartir l’intervention du maître supplémentaire entre un grand nombre de classes pour en faire bénéficier beaucoup d’élèves » regrettait le comité de suivi « Plus de maîtres que de classes » dans un rapport publié en octobre 2015. Il notait le « risque de dispersion ou d’émiettement pédagogique, à la fois pour les élèves qui bénéficient de trop peu de temps d’intervention et pour les maîtres qui ne peuvent pas collaborer de manière approfondie avec un grand nombre de collègues chaque semaine ». En moyenne, un maître supplémentaire « collabore chaque semaine avec 8,3 collègues pour trois séances ». « Pourquoi privilégier le cycle 2 alors que le cycle 1 est le lieu naturel de la prévention des difficultés ? », interroge le rapport, se faisant le relais des interrogations d’enseignants.
Article vu sur :
– www.localtis.info – du 6 janvier 2015