La moutarde ne m’est pas montée au nez, ce vendredi à Dijon.
Après son travail avec nos homologues de France Urbaine, l’association des grandes villes et agglomérations, qu’il a mené en parallèle à celui qu’il a engagé avec Ville & Banlieue, association des communes et « intercos » ayant des quartiers populaires prioritaires,
Jean-Louis Borloo a posé ce matin une bonne part des enjeux pour la politique de la ville face à un parterre de « grands élus territoriaux » appelés à jouer tout leur rôle pour redynamiser la politique de la ville.
Oui, il a raison : il faut encore mettre sur la table 50 nouveaux milliards pour la « qualité urbaine ».
Oui, il faut un élan pour les mobilités, géographiques et professionnelles, et contre l’illettrisme et tout autant « l’illettronisme ».
Oui, il faut que la réforme de l’apprentissage ne passe pas à côté des banlieues.
Oui, la question des femmes et des mères des quartiers prioritaires dans l’espace public est un sujet majeur de travail.
Oui, l’enjeu central, c’est la réconciliation nationale et il faut un bing-bang institutionnel. Il n’est plus temps de faire des constats.
On est aux antipodes du propos défensif du Premier Ministre sur la même estrade hier.
Si le plan de préconisations qu’il va présenter sous peu au Président de la République confirme l’esprit global des orientations avancées à Dijon, et si ce dernier demande au gouvernement d’y donner très vite suite et moyens à la hauteur des enjeux,
l’angoisse pourra être derrière nous.
Et nous devrons, aux échelles intercommunales, honorer la confiance que l’Etat aura choisi de témoigner aux acteurs des territoires.